jeudi 4 décembre 2008

Un gouvernement de coalition:Pourquoi pas?

Après avoir essayé tant et plus de se faire renverser par l'opposition, monsieur Harper décide de se renverser lui-même en début d'automne et nous convoque en élections au coût de plusieurs millions.

Retour à la case départ: encore minoritaire! Il n'a pas réussi à convaincre assez de canadiens ni de québécois de ses compétences, malgré sa reconnaissance de la Nation québécoise et autres promesses sans véritables conséquences. De plus, la tourmente financière faisait rage chez nos voisins du Sud et partout dans le monde et nous, on n'avait pas de plan, car «tout devrait bien aller de ce côté-ci de la frontière».

Mais voilà que ça se corse ici aussi et quand vient le discours du trône, et l'énoncé économique et financier de jeudi dernier, on n'y trouve que de petits coups de mouchoir pour éloigner les gros nuages noirs à l'horizon. «On va donner l'exemple en coupant le 1,95 $ pour chaque vote obtenu» mesure qui a pourant mis fin aux caisses électorales douteuses et aux enveloppes brunes si amicales.

Et suit une autre concession: «Bon! d'accord pour le droit de grève aux fonctionnaires fédéraux...» mais rien de sérieux et d'engageant en ce qui a trait à des mesures économiques de protection des fonds de retraite, des placements et autres fonds des citoyens, ni de mesures concrètes pour stimuler l'économie comme le demandent les partis d'opposition et peut-être aussi, sans le dire ouvertement, certains députés conservateurs! Monsieur Harper, avec ses 36,7% des votes, se comporte encore une fois comme majoritaire, faisant fi d'un minimum de concertation avec les partis d'opposition, comme il est normal de le faire en régime minoritaire.

Il retarde maintenant le vote de confiance... pour laisser passer la grosse vague qui pourrait l'obliger à déménager du 24 Sussex et de côté de la Chambre.

Il est étonnant que certains trouvent que le Bloc québécois ne devrait aucunement collaborer à la coalition qui s'est formée. Ils ont été élus normalement et représentent comme tous les autres élus une partie imporante de la population.

Un gouvernement de coalition nous serait certainement une solution reposante, le temps de tous reprendre le souffle. Gouverner en concertation pour traverser la tempête annoncée, où chaque parti accordera ses violons en écoutant les autres et jouera au rythme décidé conjointement, en apportant ses forces, ses idées nouvelles et certainement aussi ses bémols, c'est ce qui pourrait probablement nous arriver de mieux dans les circonstances pour terminer cette première décennie du 21e siècle dans l'harmonie.
Aline Dupaul
Saint-Étienne de Bolton

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