jeudi 13 mai 2010

Libérez Nathalie Morin

Andréanne Larouche (à gauche), adjointe parlementaire de Christian Ouellet à Ottawa, a participé à cette manifestation en compagnie de Johanne Durocher, mère de Nathalie (à droite).

Nathalie Morin vit un enfer depuis cinq ans en Arabie Saoudite

Christian Ouellet

Ottawa, jeudi 13 mai 2010 – La porte-parole du Bloc Québécois en matière de condition féminine et députée de Laval, Nicole Demers, a invité le gouvernement conservateur et le ministre des Affaires étrangères Lawrence Canon à profiter du passage des représentants du Comité de soutien à Nathalie Morin pour réévaluer leurs positions et agir enfin pour sortir la jeune femme de l’enfer dans lequel elle a été confinée depuis 2005.

« Il y a déjà cinq ans que Nathalie Morin se plaint de mauvais traitements de la part de son conjoint saoudien à l’endroit de ses enfants et d’elle-même. Elle affirme même être victime de viols à répétition, mais le gouvernement saoudien refuse d’intervenir, sous prétexte qu’il s’agirait d’affaires "personnelles". Or, le ministre Cannon s’en est toujours tenu jusqu’à présent au même discours afin de justifier son inaction », a lancé Nicole Demers, au cours d’une conférence de presse à laquelle participaient également la mère de Nathalie Morin, Johanne Durocher; la porte-parole du Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), Rosa Pires; ainsi que les représentants du NPD, du PLC et Andréanne Larouche, adjointe parlementaire du député de Brome-Missisquoi et porte-parole du Bloc Québécois en matière de logement social, Christian Ouellet.

« Selon le ministre Cannon, le gouvernement canadien est par ailleurs tenu de respecter les lois saoudiennes en sol saoudien. Est-il vraiment nécessaire de rappeler au ministre que des accusations comme celles en cause sont extrêmement graves, et que dans un cas comme celui de Nathalie Morin, où la santé et la sécurité de citoyens canadiens sont en danger, c’est la Charte canadienne des droits et libertés qui doit dicter les agissements du gouvernement canadien? » a poursuivi la députée de Laval.

« Lorsque la mère de Nathalie Morin, Johanne Durocher, a contacté la première fois l’ambassade canadienne pour prévenir des mauvais traitements à l’endroit de sa fille, Nathalie n’avait qu’un enfant, né au Québec, et elle était enceinte. Nous étions à ce moment en 2005. L’ambassade canadienne n’a pas aidé et son deuxième fils est né en sol saoudien. Trois ans plus tard, Nathalie a mis au monde un troisième enfant, issu d’une relation sexuelle forcée. Encore une fois, la petite Sara est née en Arabie Saoudite parce que l’ambassade n’a pas fait ce qu’il fallait pour les ramener au Canada. Nous sommes maintenant en 2010. Les enfants grandissent pratiquement en complète réclusion et Nathalie continue à être molestée, violée et privée d’une alimentation nécessaire à sa bonne santé », a poursuivi Nicole Demers.

« Le Bloc Québécois, tout comme ses partenaires dans cette cause, est vraiment très inquiet pour la santé et la sécurité de Nathalie Morin et de ses trois enfants. Cette vive inquiétude est d’ailleurs partagée par l’Assemblée nationale du Québec, qui a unanimement adopté une motion invitant le gouvernement fédéral à mettre en œuvre tous les efforts nécessaires afin de les rapatrier au plus vite. Les conservateurs doivent profiter de l’occasion aujourd’hui pour réfléchir à leurs actions dans ce dossier. Le Canada doit être plus ferme dans ses négociations avec le gouvernement saoudien et exiger le rapatriement de Nathalie et de ses enfants », a précisé Nicole Demers.

« Le gouvernement du Canada doit exiger le retour de Nathalie Morin et de ses enfants, immédiatement. Le gouvernement doit reconnaître ses responsabilités et agir. Les citoyens de Brome-Missisquoi l’exigent, et le Bloc Québécois va continuer à talonner le gouvernement conservateur afin qu’il sorte de sa bulle d’insouciance humanitaire», a conclu Christian Ouellet.